TUTORIEL EN MODE DIY

 

L’échec fait partie du jeu, mais personne n’a vraiment envie de le vivre. Alors plutôt que de le fuir ou de le glorifier, voici un guide en 5 étapes concrètes pour le digérer, en tirer quelque chose (si possible) et avancer sans s’auto-flageller.

 

1. Prends un moment pour encaisser (oui, ça fait mal)

 

Pourquoi ? Parce qu’un échec, c’est une claque. Et personne n’a envie d’analyser une claque sur le moment.

À faire :

1. Autorise-toi à râler, à être frustré, voire à dire que c’est injuste. (Spoiler : ça l’est parfois.)
2. Exprime ce que tu ressens : parle-en à quelqu’un de confiance, écris dans un carnet, hurle dans un oreiller si nécessaire.
3. Accorde-toi un délai. Exemple : « OK, pendant 48h, je boude et je me plains, mais après, j’avance. »

 À éviter :

1. Se répéter en boucle « Je suis nul, tout est foutu ». (Non, tu n’es pas nul, tu es juste humain.)
2. Prendre des décisions radicales sous le coup de l’émotion. (Supprimer ton projet, démissionner sur un coup de tête, envoyer un SMS passif-agressif… Mauvais plan.)

 

2. Dédramatise (sans minimiser)

 

Pourquoi ? Parce qu’un échec semble toujours catastrophique sur le moment, mais avec du recul, 90% d’entre eux sont juste des détours sur la route.

À faire :

1. Demande-toi : « Dans 5 ans, est-ce que je m’en souviendrai encore ? »
2. Regarde autour de toi : qui dans ton entourage a déjà échoué ? (Spoiler : tout le monde.)
3. Mets les choses en perspective : un échec professionnel ne définit pas ta valeur, une relation ratée ne signifie pas que tu es incapable d’aimer, etc.

À éviter :

1. Tomber dans le fatalisme du style « C’est toujours comme ça, je rate tout dans ma vie… » (Vraiment ? Tu as appris à marcher, à lire, à conduire… T’as quand même quelques réussites à ton actif.)

 

3. Analyse… mais intelligemment

 

Pourquoi ? Parce qu’il y a une différence entre analyser un échec et se torturer avec des « Et si j’avais fait autrement ? »

 À faire :

1. Pose-toi les 3 bonnes questions :

• Qu’est-ce qui a foiré exactement ? (Facteurs internes / externes)
• Est-ce que c’était évitable ou non ? (Parfois, ce n’est pas de ta faute.)
• Qu’est-ce que je peux faire différemment la prochaine fois ?
• Si besoin, demande un avis extérieur (quelqu’un d’honnête mais bienveillant).

 À éviter :

1. Refaire le match pendant des mois. L’analyse, c’est utile, mais ça ne doit pas devenir une obsession.

 

4. Tire une leçon (uniquement si elle existe)

 

Pourquoi ? Parce que certains échecs sont des leçons… et d’autres non. Inutile de chercher un enseignement là où il n’y en a pas.

À faire :

1. Si une leçon se dessine, note-la quelque part pour ne pas refaire la même erreur.
2. Transforme-la en action concrète : « La prochaine fois, je ferai ça différemment. »

À éviter :

1. Vouloir absolument tirer une morale de tout. Si ton projet a foiré à cause d’un coup du sort, ce n’est pas forcément une leçon, c’est juste… la vie.

 

5. Remets-toi en mouvement (même un tout petit peu)

 

Pourquoi ? Parce que rester bloqué sur un échec, c’est comme s’arrêter au milieu d’un marathon en disant « Bon ben j’ai trébuché, autant camper ici. »

 À faire :

1. Prends une mini-action rapide pour reprendre confiance : un petit succès (aussi insignifiant soit-il) remet la machine en marche.
2. Change d’environnement, si possible. Parfois, un bon bol d’air fait plus de bien qu’un livre de développement personnel.
3. Accepte que la peur de rater encore est normale… mais qu’elle ne doit pas t’empêcher d’essayer.

 À éviter :

1. Rester paralysé par la peur d’échouer à nouveau. Rappelle-toi que les plus grands réussites sont souvent précédées de plusieurs échecs.

 

Conclusion : L’échec, c’est relou, mais c’est pas la fin

 

Gérer un échec, ce n’est pas faire semblant d’adorer ça. C’est accepter que ça fait mal, prendre le temps de l’encaisser, en tirer ce qui est utile (et juste ce qui est utile), puis continuer à avancer.

À retenir :

1. Tu as le droit d’être frustré, mais ne reste pas bloqué là-dessus.
2. L’échec ne définit pas ta valeur. Il fait juste partie du processus.
3. Parfois, la seule leçon à tirer, c’est : « Ça arrive, next. »

Et toi, ton dernier échec, tu l’as géré comment ? (Promis, on ne jugera pas si la réponse inclut du chocolat et des séries Netflix.)

 

Oeuvre et auteurs que je recommande :

1. Charles Pépin – Les vertus de l’échec

→ Apparemment, se planter, c’est philosophique. Alors pourquoi ne pas viser l’échec à 100 % pour devenir un génie incompris ?

2. Ryan Holiday – L’obstacle est le chemin

→ Donc si je comprends bien, en ratant mon permis trois fois, je suis en train de devenir Sénèque ?

3. Samuel Beckett – Fail again. Fail better.

→ À ce compte-là, la SNCF est en pleine transcendance philosophique.

4. Nassim Nicholas Taleb – Antifragile

→ Donc en théorie, si je rate mon podcast encore et encore, il devrait finir par devenir génial… ou alors c’est juste un naufrage.

5. Jean-Claude Van Damme – No failure, only experience.

→ Finalement, le développement personnel, c’est peut-être juste du JCVD sous acide.

6. Woody Allen – If you’re not failing every now and again, it’s a sign you’re not doing anything very innovative.

7. Oscar Wilde – Experience is simply the name we give to our mistakes.

8. Des bêtisiers de formations professionnelles – on y trouve souvent des perles sur l’échec assumé